Non aux tirs de loups dans les départements du Doubs et du Jura
Mission de contrôle
Non aux tirs de loups dans les départements du Doubs et du Jura
Depuis 2018-2019, dans le massif du Jura, deux meutes de loups sont établies. Un premier espoir pour la biodiversité.
La première se situe côté suisse (canton de Vaud) dans le col du Marchairuz et la seconde dans le Risoux (Doubs et Jura, France).
Toutefois, dans le départements du Doubs, au cours des derniers mois, ce ne sont pas moins de huit loups qui ont été abattus dont une femelle reproductrice sur ordre de la Préfecture du Doubs (France) et de l’État de Vaud (Suisse).
Ce carnage, nullement justifié, met en péril l’existence à court terme de ces deux meutes, de leurs individus mais également des écosystèmes qui en dépendent.
Pourquoi une telle politique de la part de notre gouvernement? Suite à des attaques de loups sur de jeunes bovins, qui ne représentent que 0,003% du cheptel présent sur le massif jurassien, les éleveurs de bétail - principalement des producteurs de lait pour le Comté - actifs sur le massif, ont demandé aux préfectures d'autoriser des tirs de défense.
Ces lobbies et syndicats de l'agriculture, destructeurs du Vivant, sacrifient la biodiversité - indispensable à l'humain et dont la protection doit être respectée au titre de l'intérêt général - uniquement dans un but spéculatif et capitaliste. A noter que ces éleveurs concernés par les demandes de tirs refusent catégoriquement dans leur immense majorité, d’adopter des solutions techniques (dont l'efficacité est prouvée) qui permettraient de tenir les loups à distance de leurs troupeaux.
Il est important de rappeler :
- que le loup fait l'objet d'une protection au niveau international, au sens de la convention de Berne et au sens de la directive 92/43/CEE dite « habitat faune flore » où il est classé « prioritaire d'intérêt communautaire » en annexe II et IV. Ces dispositions sont transcrites dans le code de l'environnement aux articles L. 411-1, L. 411-2 et R. 411-1 à R. 411-5 et par l'arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;
- qu'il est classé « vulnérable » sur la Liste rouge des espèces menacées en France, de l’IUCN (2017) ;
- qu'en vertu des dispositions de l'arrêté ministériel du 22 juillet 1993 publié à la suite des premières observations attestées du loup en France (mis à jour le 23 avril 2007), la France a pour devoir de veiller à la conservation de l’espèce et de ses habitats ;
- que les lois n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature et n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages ainsi que stratégie nationale biodiversité 2021-2030 obligent la France à protéger les espèces animales dans leur ensemble et notamment les espèces en danger.
Par conséquent, au titre de ces directives, règlements, arrêtés ministériels, nationaux et internationaux, nous demandons à ce qu'un contrôle soit opéré sur la politique menée jusqu'à présent par le gouvernement sur le sujet du loup.
Le Pôle Grands Prédateurs et le Collectif Loup-Massif du Jura, associés à d’autres ONG régionales et nationales de protection de la nature et défenseurs de "Canis lupus", sont définitivement opposés au tir létal de tout loup.
Les signataires de cette pétition demandent donc l’interdiction catégorique de tir létal de tout loup sur le territoire national, une pratique inutile et inefficace pour éviter les prédations sur les troupeaux - comme le souligne le corps scientifique - qui n'engendre que des dispersions et augmente le risque d'attaques par des loups erratiques sur des troupeaux et ressources alimentaires facilement accessibles.
Le Pôle Grands Prédateurs et le Collectif Loup-Massif du Jura