Restauration du bocage français pour zéro euro !
Texte législatif
Restauration du bocage français pour zéro euro !
Près de 70 % des 2 millions de kilomètres de haies présents en France à l'apogée du bocage (1850-1930) ont été détruits, soit 1,4 million de kilomètres. Ces destructions massives sont très récentes puisque datant pour leur majorité de moins de 50 ans ! Aujourd'hui, on prend enfin conscience des répercutions gravissimes de ces remembrements sur l'équilibre naturel de notre environnement. La raréfaction des haies bocagères et donc du nombre d'arbres n'a fait qu'aggraver le dérèglement climatique planétaire, l’érosion des terres arables, la perte de qualité de nos eaux et bien-sûr et avant tout la perte de biodiversité de nos campagnes. Il y a donc urgence à proposer un grand plan de restauration du bocage français pour l'ensemble du territoire national.
La capacité régénérative de la Nature est extraordinaire, sa résilience est formidable pour peu qu’on la laisse tranquille. Ainsi, toute jachère, c’est-à-dire toute zone enherbée non entretenue, évoluera naturellement et spontanément vers le reboisement.
Je propose donc une loi rendant obligatoire la création d'une bande de 2 mètres de large entourant chaque parcelle sur laquelle aucun entretien ne sera réalisé. Ainsi, une nouvelle haie pourra spontanément se régénérer et ce sans aucune dépense pour la société. Encore une fois, aucun travail d'entretien ne devra être effectué sur cette bande, condition sine qua non à la réussite de ce projet ambitieux. Les initiatives de plantation d'arbres et d'arbustes aux essences locales sur cette bande ne pourront qu'être soutenues mais non rendues obligatoires. Si une haie existe déjà sur cette bande, la mise en protection sur 2 mètres de large permettra à celle-ci de se densifier (rares sont aujourd’hui les haies larges de 2 mètres, pourtant si importante pour la faune locale), et aux zones dégarnies de se régénérer. Enfin, il faudra dans le même temps revoir la formation des agents d'entretien des bords de route et des propriétaires terriens (agriculteurs en premier lieu) afin que ceux-ci apprennent à mieux gérer les haies et évitent toute destruction inutile en préservant cette bande de 2 mètres.