Pour un partage nucléaire français en Europe
Mission de contrôle
Pour un partage nucléaire français en Europe
Unique puissance nucléaire parmi les 27 pays membres de l'Union européenne, la France doit envisager de partager une partie de son arsenal nucléaire avec les États membres de l'Union européenne. Cette initiative vise à renforcer la sécurité collective de l'Europe et à promouvoir une défense commune plus intégrée.
Plusieurs pays européens abritent encore des armes nucléaires américaines dans le cadre de la politique de partage nucléaire de l'OTAN. Cependant, dans un contexte géopolitique incertain, doter l'Union européenne d'une capacité nucléaire partagée dissuaderait les agressions potentielles. Un tel partage symboliserait une solidarité accrue entre les États membres, renforçant ainsi la cohésion et la confiance mutuelle au sein de l'Union.
Le partage d'une partie seulement de l'arsenal nucléaire français permettrait à la fois à la France de garder une capacité de frappe indépendante et à l'Europe de se doter d'une capacité de dissuasion nucléaire fiable. Bien que certains pays disposent de plusieurs milliers d'armes nucléaires, la France dispose du nombre suffisant de missiles pour infliger des dommages inacceptables à n'importe quel adversaire, conformément à la doctrine de stricte suffisance. En effet, la France dispose d'une force de frappe de 300 ogives nucléaires s'appuyant notamment sur les missiles balistiques M51 dotés chacun d'une puissance estimée de 100kt. Ainsi, La force de frappe d'un seul des sous-marins lanceurs d'engins, dotés de 16 missiles équipes d'une dizaine de têtes nucléaires chacun, atteint une puissance équivalente à 1000 fois la bombe utilisée à Hiroshima. Par conséquent, le partage d'un nombre même restreint d'armes nucléaires suffiraient à dissuader n'importe quel adversaire d'attaquer l'Union.
Le partage nucléaire permettrait éventuellement de mutualiser les ressources et réduire les coûts liés à l'entretien et à la modernisation de l'arsenal nucléaire, tout en maintenant une dissuasion crédible.
Ce geste marquerait une avancée significative vers une défense européenne intégrée, en ligne avec les objectifs de l'Union de devenir un acteur global plus influent.
Nous appelons donc les autorités françaises et les institutions européennes à engager un dialogue constructif sur cette proposition, dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité de notre continent. Ensemble, nous surmontons les défis et renforçons l'Europe face aux menaces existentielles. L'union est notre force !