Abolir la CSG pour sauver la Sécurité Sociale
Texte législatif
Abolir la CSG pour sauver la Sécurité Sociale
Depuis 1991 la Contribution Sociale Généralisée (CSG) a pris progressivement la place de la part dite salariale des cotisations sociales maladie, famille et chômage.
Contrairement à ce qui avait été annoncé lors de son instauration, la CSG est peu efficace pour faire contribuer les revenus du capital à la protection sociale. Selon les années entre 10% et 13% seulement de la CSG collectée provient des revenus du capital.
En revanche, les revenus de remplacement, à commencer par les retraites, sont frappés de plein fouet par la CSG. Le rapport Vachey sur la dépendance propose carrément de porter la CSG des retraités au niveau de celle des salariés.
En fait la CSG frappe deux fois les salariés. Avant 1991, on cotisait jusqu'à la retraite. Aujourd'hui on contribue jusqu'à la mort. Ce n'est pas un progrès.
Le ministre qui a institué la Sécurité Sociale, le ministre des travailleurs Ambroise Croizat, a voulu que la Sécurité Sociale soit financée par des cotisations sociales sur les salaires et non par un impôt. C'était pour que la Sécurité Sociale reste la propriété des travailleurs et que son budget ne soit pas confondu avec celui de l'Etat.
Ce qui vient de se passer pour l'assurance chômage est édifiant sur l'effet délétère de la CSG :
- En 2018, le gouvernement remplace la totalité de la cotisation dite salariale destinée à l'assurance chômage par la CSG
- En 2019, les syndicats de salariés n'ont plus leur mot à dire sur l'assurance chômage. Le gouvernement décide seul une réduction drastique des droits des chômeurs.
Nous demandons :
1) le remplacement de l'injuste et humiliante prime d'activité par une augmentation de 400 euros de tous les salaires brut à temps plein et des retraites ;
2) le remplacement de la CSG sur les salaires par des cotisations sociales maladie, famille, chômage
3) la suppression complète de la CSG sur tous les revenus de remplacement (retraites, chômage, invalidité, maladie)
4) la suppression des exonérations et abattements de cotisations dites à tort patronales.
La Sécurité Sociale, et plus généralement les organismes qui composent la protection sociale en France, bénéficieront ainsi d'un bien meilleur financement. La suppression de la CSG sur le capital sera plusieurs fois compensée par les cotisations supplémentaires liées à l'augmentation des salaires et à la fin des abattements et exonérations de cotisations dites patronales.