La moitié de l’aide au développement versée par la France doit aller à la planification familiale et à l’éducation

Avec le mode de vie des pays les plus riches, la démographie constitue aujourd’hui l’un des principaux facteurs d’atteinte à l’environnement. Or, le niveau actuel de nos effectifs - presque 8 milliards - et le niveau envisagé pour la fin du siècle - 11 milliards - ne laissent guère d’espoir de protéger efficacement et durablement l’ensemble des écosystèmes et de la biosphère. Dans ce cadre, la maîtrise démographique s’avère donc essentielle.

Aujourd’hui, l’explosion démographique se déroule essentiellement dans des pays du Sud et pour certains d’entre eux, francophones. Rappelons par exemple que dans un "rapport d'information" (*) du Sénat, publié le 3 juillet 2013 et intitulé « Sahel : pour une approche globale », MM. Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher écrivaient : « L'explosion démographique au Sahel fait figure de bombe à retardement ».

Or, l’accès à la contraception qui est, avec l’éducation, l’une des voies les plus efficaces pour assurer la maîtrise de la démographie, reste aléatoire et très difficile dans de nombreux pays.
Rendre aisé et gratuit l’accès à la contraception et à l’école partout dans le monde via un renforcement des moyens consacrés à la planification familiale et à l’éducation devrait donc constituer une priorité à la fois en termes de justice sociale, de développement et bien sûr de protection de l’environnement.

C’est pourquoi, en temps que président de l’association Démographie Responsable, je propose que 50% du budget que la France consacre à l’aide au développement soient réservés au financement de la planification familiale et à celui de l’éducation, en particulier celle des jeunes filles très en retard sur celle des garçons dans de nombreux pays. La représentation nationale pourrait donc voter un texte en ce sens.

(*) www.senat.fr/rap/r12-720/r12-7208.html