Assurer un financement aux refuges animaliers, limiter les abandons, encourager les adoptions en refuge
Texte législatif
Assurer un financement aux refuges animaliers, limiter les abandons, encourager les adoptions en refuge
« On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux ». Gandhi
La France compterait 22,5 millions de chiens et de chats. Avec 100 000 à 300 000 chiens et chats abandonnés par an, les abandons augmentent alors que les adoptions sont en baisse . Sans oublier les nombreux cas de maltraitance, signalés ou non, médiatisés ou non.
De nombreux refuges connaissent de grandes difficultés financières et/ou un manque de place.
Des animaux abandonnés, maltraités, ou, tout simplement, par exemple, dont le maître a dû rentrer en EHPAD ou est décédé sans qu’une solution puisse être trouvée, risquent d’être euthanasiés à défaut de place et d’argent. Ou parce que la maltraitance, le défaut d’éducation dont ils ont été victimes les rend difficilement adoptables en toute sécurité. A cause de notre irresponsabilité collective.
« Vis-à-vis des animaux, les hommes ont le devoir de considérer qu'ils font partie de la communauté indivisible de la vie et de leur témoigner de la compassion, d'assumer envers eux une responsabilité universelle. » Dalaï Lama
Si des mesures pertinentes ont été mises en place pour essayer de responsabiliser les acheteurs d’animaux domestiques (certificat d’engagement et de connaissance, délai de réflexion, informations obligatoires dans les annonces, interdiction de vente de chiens et de chats en animalerie au 1er janvier 2024,…), ou encore pour signaler les cas de maltraitance, je pense que nous devons aller plus loin.
Aussi, je propose les mesures suivantes :
- Ajouter dans chaque annonce de vente les liens vers les refuges du département de domiciliation de l’élevage, en incitant à adopter.
- Instaurer une taxe payée par les éleveurs d’animaux domestiques et flécher les recettes pour financer les refuges animaliers.
La gestion pourrait être confiée aux chambres d’agriculture, destinataires des déclarations de création d’élevages, afin d‘éviter la mise en place d’un énième organisme.
Certes, la taxe serait probablement payée in fine par l’acheteur, mais ce serait aussi un moyen de sensibilisation.
La taxe devrait être mesurée afin de permettre aux éleveurs de poursuivre leur activité.
Ce type de taxe existe déjà pour le mobilier, l’électro-ménager, etc. et permet de financer des actions concrètes comme le « bonus réparation ».
- Instaurer le même type de taxe pour les vendeurs et les organisateurs de manifestations type « salon du chiot », toujours au bénéfice des refuges.
- Réguler l’élevage d’animaux domestiques, pour éviter, d’une part, la maltraitance des femelles et, d’autre part, la surpopulation dans les refuges. Nombre maximal de portées par an et dans la vie d’une femelle, âge minimal pour la 1ère portée. Et assurer un suivi des animaux reproducteurs dans chaque élevage, pour s’assurer de leur bientraitance une fois « à la retraite » notamment ;
- « www.pour-les-animaux-domestiques.gouv.fr » ou comment rendre l’information facilement accessible : conseils d’éducation, questions à se poser avant d’accueillir un animal, estimation du coût annuel, structures dans lesquelles les animaux sont les bienvenus par exemple (EHPAD, gîtes, centres de vacances, campings,…), annuaire des vétérinaires, des pensions, des refuges, des élevages,…
La création d’une plateforme nationale, sous l’égide du ministère de l’agriculture, sur le modèle du site https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/ permettrait d’assurer une information indépendante, non commerciale, validée sur les plans juridiques et scientifiques. Le lien vers ce site serait alors obligatoire sur chaque annonce, dans les cabinets vétérinaires, etc.
Les signalements pourraient également être faits sur ce site.
- rendre obligatoire le suivi d’une formation ou la réalisation d’heures d’accompagnement par un éducateur canin diplômé pour les acquéreurs (adoption ou achat) de chiens des races les plus abandonnées. Et en justifier auprès de la chambre d’agriculture, de l’i-cad, des vétérinaires par exemple.
En 2022, plus de 10 bergers belges ont été abandonnés chaque jour, sans compter tous les chiens non identifiés (https://www.i-cad.fr/uploads/INFOGRAPHIE.Fourriere.2022.pdf).
Ayant moi-même un berger belge, la première année a été très difficile et j’ai commis des erreurs, ne connaissant pas cette race si particulière. Il a fallu beaucoup de temps, de patience, de remise en question, de bons conseils de mon vétérinaire, mais aussi de l’argent pour des cours d’éducation, pour que le quotidien avec ma berger belge soit un vrai bonheur.
- approfondir la formation des éducateurs animaliers ;
- mettre à la charge de chaque auteur d’infraction en lien avec un animal, le versement d’une indemnité au refuge le plus proche de son domicile (ou sur le fonds géré par la chambre d’agriculture). Idem pour les produits des amendes.
- taxer chaque publication de vidéo mettant en scène des animaux car le phénomène peut être source de maltraitance et véhicule des images faussées, incitant à accueillir un animal en ne montrant que les aspects ludiques et « mignons ».
A défaut, a minima rendre obligatoire l’affichage d’une mention tout le long de la vidéo sur le modèle de ce qui est obligatoire pour toute annonce de vente d’animal.
Merci à toutes celles et tous ceux qui soutiendront ma pétition ou partageront d’autres idées pour aider les animaux chaque fois qu’ils en ont besoin. C’est notre responsabilité.
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé ». Antoine de Saint-Exupéry