Pour la reconnaissance officielle des troubles du langage comme handicap ouvrant droit à l’AEEH
Texte législatif
Pour la reconnaissance officielle des troubles du langage comme handicap ouvrant droit à l’AEEH
Je soussignée, maman d'une enfant de 12 ans, atteinte d’un Trouble Développemental du Langage (dysphasie), souhaite alerter la Haute Assemblée sur une injustice qui touche des milliers d’enfants en France.
Les troubles du langage sont des handicaps invisibles qui affectent la scolarité, les apprentissages, la socialisation, la confiance en soi et, plus tard, l’accès à l’emploi.
Pourtant, de nombreuses MDPH refusent de reconnaître ces troubles comme un handicap, estimant qu’ils ne relèveraient pas de la définition prévue par la loi. Ce refus prive les enfants concernés :
de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et de ses compléments,
d’une aide humaine pour les accompagner en classe,
de matériel pédagogique adapté, indispensable à leurs apprentissages,
et surtout de la reconnaissance officielle de leur handicap, pourtant prévue par la loi du 11 février 2005 qui inclut les troubles cognitifs.
Ce manque de reconnaissance compromet leur présent, mais aussi leur avenir. Car ces enfants porteront leur trouble toute leur vie, et demain, sans reconnaissance, ils seront privés du statut de travailleur handicapé, indispensable pour justifier de leurs difficultés et bénéficier d’aménagements professionnels.
👉 Nous demandons au Sénat :
1. La reconnaissance explicite et officielle des troubles du langage (dysphasie, TDL, dyspraxie verbale, etc.) comme handicaps ouvrant droit à l’AEEH et aux dispositifs associés.
2. Une harmonisation nationale des critères appliqués par les MDPH, afin de mettre fin aux inégalités de traitement entre départements.
3. La garantie d’une véritable égalité des chances pour ces enfants à l’école, et plus tard dans leur vie d’adulte.
Aujourd’hui, ma fille a 12 ans. Elle rêve de poursuivre sa passion en section sportive de natation, mais son avenir est menacé faute d’accompagnement. Demain, elle devra passer des examens, des entretiens d’embauche et s’insérer dans la vie professionnelle avec ce trouble invisible, mais bien réel.
Célestine et des milliers d’enfants comme elle méritent d’être reconnus, accompagnés et protégés par la loi.