Pour le retour du diplôme d’herboriste supprimé en 1941 et la reconnaissance du métier en France
Texte législatif
Pour le retour du diplôme d’herboriste supprimé en 1941 et la reconnaissance du métier en France
Cette pétition demande la réhabilitation du diplôme d’herboriste supprimé en 1941 afin de recréer un diplôme d’État moderne, garant d’un savoir ancestral et d’une santé plus naturelle.
Nous demandons la réhabilitation du diplôme d’herboriste, supprimé par le régime de Vichy en 1941, et la reconnaissance légale de cette profession essentielle à la santé naturelle, à la biodiversité et à la liberté de soin des citoyens français.
Cette pétition demande la création d’un diplôme d’État d’herboriste et l’abrogation du décret de 1941.
Un savoir millénaire injustement effacé
Créé en 1803 par la loi du 21 germinal an XI, le diplôme d’herboriste formait des professionnels compétents en botanique, toxicologie, physiologie et législation sanitaire. Pendant plus d’un siècle, les herboristes ont exercé avec rigueur et respect du vivant.
Mais le 4 septembre 1941 (publié le 11 septembre 1941), le régime de Vichy a supprimé ce diplôme pour centraliser la santé publique et renforcer le monopole pharmaceutique. Cette décision, prise par un régime non démocratique, n’a jamais été remise en cause par la République.
Une situation juridique obsolète
Aujourd’hui encore, l’article L.4211-7 du Code de la santé publique réserve la vente des plantes médicinales au seul pharmacien, sauf pour 148 plantes libérées (décret n° 2008-839 du 22 août 2008). Cette situation empêche les herboristes de pratiquer malgré la demande croissante de soins naturels, sûrs et encadrés.
Un enjeu écologique, économique et sanitaire
La France importe environ 80 % de ses plantes médicinales. Rétablir le diplôme d’herboriste permettrait :
de structurer une filière française durable ;
de créer des emplois ruraux et artisanaux ;
de valoriser les savoirs populaires ;
de compléter la médecine conventionnelle par des approches naturelles et encadrées.
L’herboristerie n’est pas une opposition à la pharmacie : c’est une complémentarité.
Une demande citoyenne légitime
De nombreuses propositions de loi ont déjà été déposées, notamment celle du 7 avril 2023 au Sénat, visant à créer un diplôme d’État d’herboriste. Mais aucune n’a encore abouti.
En décembre 2024, la sénatrice Anne Ventalon a interrogé le Gouvernement sur ce sujet (question n° 02591). Le 26 juin 2025, le ministère de la Santé a répondu qu’« il n’est pas envisagé de réintroduire le diplôme d’herboriste ».
Ce refus, motivé par la “sécurité sanitaire”, ignore que la véritable sécurité passe par la formation et la transparence, non par la disparition d’un métier.
Notre demande au Sénat
Nous, citoyens de France, demandons au Sénat de :
Reconnaître le caractère obsolète et moralement discutable du décret du 11 septembre 1941.
Créer un diplôme d’État d’herboriste garantissant formation, éthique et traçabilité.
Établir un cadre légal pour l’exercice du métier, en collaboration avec les pharmaciens, médecins et producteurs.
Permettre à chaque citoyen de choisir librement sa voie de soin : herboristerie, pharmacie ou complémentarité des deux.
Dispositif proposé
Article 1er : Création du diplôme d’État d’herboriste
Il est créé un diplôme d’État d’herboriste, délivré par les établissements agréés par les ministères chargés de la santé, de l’agriculture et de l’environnement. Ce diplôme atteste de compétences en botanique, physiologie, toxicologie, écologie et réglementation sanitaire.
Article 2 : Encadrement professionnel
Les titulaires du diplôme sont autorisés à préparer, conseiller et vendre des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée, selon une liste définie par décret.
Article 3 : Collaboration et traçabilité
Les herboristes exercent dans le respect de la santé publique et collaborent avec les pharmaciens, médecins et producteurs de plantes. La traçabilité des produits est obligatoire.
Article 4 : Abrogation de dispositions contraires
Le décret du 11 septembre 1941 supprimant le diplôme d’herboriste est abrogé.
Article 5 : Entrée en vigueur
La présente loi entre en vigueur le 1er janvier suivant sa promulgation.
Conclusion
Restaurer le diplôme d’herboriste n’est pas un retour en arrière : c’est un acte de réconciliation entre la science et la nature. C’est reconnaître que la santé humaine dépend aussi de la santé du vivant.
Redonnons leur voix aux plantes et à celles et ceux qui les connaissent : les herboristes.