Modification des conditions d'accès à la bourse d'enseignement supérieur
Texte législatif
Modification des conditions d'accès à la bourse d'enseignement supérieur
La bourse d'enseignement supérieur, attribuée sur critères sociaux, est définie, selon plusieurs points de charge : le nombre d'enfants à charge fiscale, la distance entre le lieu d'étude et le domicile ainsi que le revenu brut global figurant sur l'avis d'imposition. Le montant de la bourse d'enseignement varie entre 102 et 561 euros par mois et par étudiant.
Les conditions, restrictives d'obtention de la bourse d'enseignement supérieur, rend obligatoire le travail étudiant, en parallèle des études, pour une majorité d'étudiants. En partant du principe, qu'un étudiant, enfant unique, est inscrit dans une formation supérieure à plus de 250 kilomètres de son lieu de domicile, il ne pourra bénéficier d'une bourse, uniquement, si ses parents sont rémunérés moins de 1380 euros, chacun. Cet exemple vaut pour l'obtention de 102 euros par mois.
En parallèle, une étude sociologique produite, en 2009, par Magali Beffy, Denis Fougère et Arnaud Maurel, ont déterminé qu'un étudiant ne travaillant pas, en parallèle de ses études, a 43% plus de chances de réussir son année universitaire qu'un étudiant disposant d'un revenu étudiant.
Notre propos n'entend pas niveler par le bas et réclamer un revenu étudiant, équivalent au salaire minimal d'un travailleur français.
Néanmoins, la bourse d'enseignement supérieur devrait être uniformisé à l'aspect territorial. Un étudiant, à Tarbes, à Nancy ou à Paris, n'est pas soumis à la même difficulté économique. Le système le plus juste serait de corréler le critère financier d'obtention de la bourse au territoire. Il est très facilement compréhensible qu'un étudiant, enfant unique, disposant de parents ouvriers et souhaitant étudier à Paris, sera obligé de travailler, en parallèle de ses études. Or, nous savons, tous, que cumuler, emploi et études, est difficilement concevable. La République française entend promouvoir la méritocratie et l'accès à tous aux études supérieures. Or, des inégalités sociales naissent, dès le départ. Comment peut-on estimer qu'un enfant d'ouvrier puisse étudier à Paris alors que le prix moyen d'un studio est de 800 euros mensuel ?
Nous souhaitons un rééquilibrage du système de la bourse d'enseignement supérieur vis-à-vis du territoire.